Remise du prix De Gaulle - Adenauer 2005. Intervention de Mme Claudie Haigneré, ministre déléguée pour les affaires européennes.

Cher Hans Martin,
Monsieur l’Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Chère Audrey TAUTOU
Chère Laurence FERRARI,
Mesdames et Messieurs,
Meine Damen und Herren, liebe Freunde aus Deutschland,Je suis très heureuse de vous accueillir au Quai d’Orsay pour cette cérémonie de remise du prix de GAULLE-ADENAUER. Je tiens tout particulièrement à exprimer notre gratitude aux deux récipiendaires du Prix 2004 qui ont fait tout leur possible pour être parmi nous ce soir. Mais l’agenda des stars est encore plus imprévisible que celui des ministres.

Je voudrais remercier très vivement Audrey TAUTOU d’être parmi nous ce soir. Elle rentre à l’instant de Hambourg où elle a fait la promotion de son dernier film « Un long dimanche de fiançailles » qui sera sur les écrans allemands dès la semaine prochaine et promet d’être à nouveau un très grand succès.

Quant à Daniel BRÜHL, nous l’attendions du Japon où il a passé la semaine pour son dernier film « The Edukators : vivre libre et rebelle » que vous aurez le plaisir de découvrir en France début février. Malheureusement, son départ a été retardé ; il est encore, à l’heure actuelle, dans l’avion, et ne pourra pas être parmi nous ce soir. Je voudrais donc saluer Madame Christina Hoffman, présidente de l’industrie du film allemand en France que D. BRÜHL a choisi pour le représenter.

Inutile de vous présenter une de nos meilleures journalistes de la télévision française, Laurence FERRARI, qui nous a fait l’amitié d’être avec nous ce soir pour la remise de ce prix. Nous allons découvrir, à cette occasion, une autre facette de sa personnalité. En tant qu’ambassadrice de SOS villages d’enfants, dont je salue le directeur général, M. GACON, vous avez souhaité placer cette soirée sous le signe de la solidarité avec les victimes du séisme du 26 décembre dernier en Asie du Sud Est. Et nous avons immédiatement accepté bien sûr cette proposition. Je vous remercie tout particulièrement de nous consacrer ce moment, alors que vous êtes sur le point de partir pour une mission spécifique dans le cadre de SOS Villages d’enfants au Sri Lanka.

Nous fêtons aussi ce soir un petit jubilé du Prix de GAULLE-ADENAUER : créé lors du 25ème anniversaire du traité de l’Elysée, nous célébrons cette année sa 15ème édition. Je tenais à saluer, à cette occasion, un des créateurs du prix, l’ancien Ministre André Bord, qui a, pendant presque 20 ans, en tant que coordinateur français pour la coopération franco-allemande, et avec ses homologues allemands, œuvré inlassablement à l’amitié entre nos deux pays.

Je tiens également à saluer la présence dans la salle de la Masterclass franco-allemande de la FEMIS qui accueille tous les ans une vingtaine de jeunes producteurs français et allemands, ainsi que des jeunes français et allemands boursiers du programme d’échange Voltaire de l’OFAJ, en présence de son Secrétaire Général, Max CLAUDET, et de son adjointe, Eva-Sabine KUNTZ.

Avec mon homologue allemand, Hans Martin BURY, nous avons souhaité jeter un coup de projecteur sur la jeunesse, comme l’avait fait dès l’origine Charles de GAULLE et Konrad ADENAUER, et sur le rôle du cinéma pour réveiller l’intérêt des jeunes générations pour le pays partenaire.

Pour les jeunes d’aujourd’hui, la ferveur de la réconciliation, au sortir de la guerre, a laissé place à l’évidence d’une relation entre deux pays partenaires au sein d’une Europe qui compte aujourd’hui 25 Etats membres. Comment peut-on aiguiser la curiosité pour le partenaire outre-Rhin, alors que les jeunes des deux pays ont de plus en plus les mêmes habitudes de s’habiller, d’écouter de la musique, qui ont les mêmes sujets de préoccupation et la même envie de porter les valeurs européennes ? Comment inciter aujourd’hui les jeunes à apprendre la langue du partenaire, à découvrir le pays et la culture du partenaire outre-Rhin ?

Nous pensons que le cinéma peut être un formidable vecteur de connaissance mutuelle. Audrey TAUTOU, dans le personnage d’Amélie Poulain, a incarné, avec un immense charme, une certaine image de la France. A travers Daniel BRÜHL dans « Good Bye Lenin », coproduit par ARTE, les jeunes Français ont pu percevoir les changements profonds intervenus en Allemagne après la chute du mur. Un grand merci à tous les deux d’avoir ainsi contribué à éveiller la sympathie et la curiosité pour l’autre pays. Un grand merci aussi à ARTE de soutenir ainsi le développement du cinéma européen.

Encore une fois un grand merci à tous et toutes de fêter avec nous cette remise du Prix de GAULLE-ADENAUER, je vous souhaite une excellente soirée.

Version imprimable