Simone Veil naît à Nice le 13 juillet 1927 et meurt le à Paris.
En mars 1944, elle est arrêtée avec sa famille par la Gestapo, et elle est déportée au camp de concentration d’Auschwitz où elle est détenue durant 13 mois.
Après la guerre, elle entreprend des études à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, puis à la faculté de droit, et devient magistrate. Attachée à l’administration pénitentiaire, sa renommée grandit lorsqu’elle prête ses talents de juriste réformateur à la législation sur l’adoption d’enfants.
Sa carrière politique ne débute véritablement qu’en 1974 lorsqu’elle est nommée ministre de la Santé par le président Valéry Giscard d’Estaing, afin de résoudre l’épineux problème de la légalisation de l’avortement. Elle conserve cette fonction jusqu’en 1979.
La présidence du Parlement européen
A cette date, à l’occasion des premières élections du Parlement européen au suffrage universel direct, Simone Veil est tête de liste de l’Union pour la Démocratie française (UDF). Elle est désignée comme candidate du groupe libéral à la présidence du Parlement.
Le 17 juin, elle est élue présidente au second tour par 192 voix. Elle devient ainsi la première femme à occuper ce poste.
Au cours de son mandat, elle défend avec force et énergie ses conceptions supranationales, et développe son action sur les sujets qui lui tiennent particulièrement à cœur.
Elle contribue, notamment, à faire connaître le Parlement européen à l’opinion publique européenne et à améliorer l’image un peu terne de celui-ci.
Par ailleurs, elle développe les contacts avec les pays tiers en engageant l’institution dans la logique d’un élargissement de l’Union européenne.
Son action ultérieure
En janvier 1982, elle quitte cette présidence, mais poursuit son engagement actif dans la vie politique européenne, à la tête, par exemple, du service juridique du Parlement.
En 1984 elle dirige la campagne pour les élections européennes de la liste libérale Union pour la France en Europe (UFE). Puis, en 1989, refusant le rapprochement RPR-UDF, elle mène une liste centriste et ouvertement pro-européenne.
Elle restera députée européenne jusqu’en 1993, date à laquelle elle est nommée ministre des Affaires sociales dans le gouvernement d’Edouard Balladur (1993-1995).
Depuis février 1998, elle siège au Conseil constitutionnel.
Au niveau européen, elle est de nouveau sollicitée en 1996 pour être membre de la commission internationale pour les Balkans, sous l’autorité de Léo Tindemans.
Elle a conduit également le Groupe de haut niveau sur la libre circulation des personnes.
Parallèlement, Simone Veil soutient de nombreuses associations à vocation européenne, comme le Fonds européen pour la liberté d’expression, ou encore la Fondation de l’Europe des sciences et de la culture, dont elle est présidente d’honneur.